C’était pendant un de mes stages au secondaire au cycle d’orientation. Pour ma leçon, j’avais reçu deux thèmes de mon professeur de stage. Je devais, lors de la première partie de ma leçon faire tourner les élèves sur trois engins différents : les anneaux, les barres asymétriques et le sol. Pour la deuxième partie, j’avais pour tâche de présenter une introduction pour le départ du sprint.
Il se trouve que ces deux heures étaient les dernières de la semaine, il était donc vendredi et j’ai commencé ma leçon à 14h30 avec une classe de jeunes filles de 9eme année. Je commençai en présentant aux élèves le déroulement de la leçon, c’est alors que j’entendis les premiers soupirs. Ensuite je leur ai demandé de bien vouloir sortir le matériel. Certaines jeunes filles restèrent assises dans la salle et lorsque je leur ai demandé d’aider leurs camarades, une d’entre elles me fit la remarque suivante : « des agrès…, ouais mais Monsieur, il fait trop beau ! » Je leur répondis que c’était au programme pour la seconde partie de la leçon, mais que dans un premier temps, il fallait aider leurs camarades à sortir le matériel. C’est seulement après avoir répété plus sèchement encore une fois que celles-ci daignèrent m’écouter. Une fois enfin le matériel mis en place, une bonne moitié de la classe (de nouvelles influencées par les premières) resta assise contre une des parois. Alors je me suis dirigé vers elle et je leur ai demandé d’effectuer les exercices indiqués avec leurs camarades qui avaient déjà commencé. Une fois encore, une d’entre elles prit la parole : « Il fait trop chaud, on peut pas aller dehors ? » J’ajoutai que nous n’irions dehors que pour la deuxième partie de la leçon et que pour l’instant elles devraient effectuer les exercices que je leur avais exposés. Elles se levèrent, un petit tour et quelques minutes plus tard, se retrouvèrent assises au même endroit.
Finalement, je leur dis que si tout le monde se mettait au travail, nous sortirions un quart d’heure plus vite. Pendant les dernières minutes de la partie agrès, toute la classe était dispersée sur les différents engins, cependant les dernières qui s’étaient levées, travaillaient enfin, mais à vitesse réduite.
Une fois dehors, il fallut encore une dizaine de minutes pour que toutes se décidèrent à courir…Mais pendant la dernière demi-heure, toute la classe participa de belle manière.